L’Alliance Démocratique pour la Renaissance de la Guinée (ADRG) a salué la rencontre initiée par le Gouvernement Guinéen le lundi 27 juin 2022. Le Premier Ministre a demandé aux différentes parties présentes, de lui fournir un mémorandum explicitant leurs positions sur la manière d’organiser le cadre de concertation ou de dialogue. A cet effet nous vous livrons les propositions de notre alliance.
Les questions préliminaires se rapportant à l’organisation institutionnelle du cadre
Les principales problématiques objet de la concertation
Bien entendu, l’inventaire des thèmes permettra d’en recenser plusieurs qui pourront faire l’objet de débats et de discussions selon un calendrier approprié. L’ADRG estime à cet égard que la durée de la transition et les dix étapes du chronogramme proposées par le gouvernement sont les questions préjudicielles qu’il faut nécessairement tranchées.
Des avancées majeures allant dans le sens du recensement général sont amorcées et devront être capitalisées dans le processus de recensement général de la population. Il s’agit du : SIGPC (Système informatisé de gestion des permis de conduire), du fichier informatique de gestion des extraits de naissance numériques, du fichier informatique de la carte d’identité nationale, du fichier informatique des passeports, du fichier informatique de la fonction publique et du fichier informatique des guinéens de l’étranger.
Afin d’amorcer le travail, et de lancer le premier jet de recensement général, il est indispensable d’effectuer le rapprochement de ces fichiers nationaux.
Ce rapprochement permettra de recenser de manière systématique tout guinéen détenant un de ces quatre documents d’identité provenant de ces fichiers cités précédemment. Ensuite ce rapprochement devra être systématique par un système automatisé de centralisation de ces fichiers ; ce qui permettra donc d’enrichir le fichier central à chaque fois qu’une personne figurera dans un de ces fichiers.
Ces fichiers devront être tenu à jour et devront permettre une synchronisation des données avec celui du fichier de recensement général de la population.
Nous devrons également enrôler les guinéens de l’étranger non connus des services consulaires. Il est donc indispensable qu’une plateforme digitale soit mise en place à cet effet afin de procéder à l’identification des personnes vivant à l’étranger. Cette plateforme devra être reliée avec le fichier national de l’état civil à des fins de vérifications.
Enfin, le recensement général aussi devra être déployé massivement à l’intérieur du pays afin de permettre à tout guinéen de se recenser plus facilement.
Le travail très contraignant mais aussi déterminant pour l’issue de la transition est le Groupe I des étapes de la transition. Dans la phase présente il est crucial de s’appesantir sur les travaux du recensement général de la population et du recensement administratif à vocation d’état-civil. Quelles sont les articulations techniques et opérationnelles entre les deux types de recensements et l’établissement du fichier électoral ? Quelles en sont les points essentiels des cahiers de charge ? Les applications informatiques et les logiciels sont-ils certifiés pour garantir la sécurité, la fiabilité et leurs capacités d’évolution pour s’adapter aux besoins futurs des pouvoirs publics pour la digitalisation du fonctionnement des administrations nationales ? Quant-est-il de la carte d’identité nationale digitalisée et le numéro d’identification nationale ? Ces questions méritent un éclairage particulier afin de défricher sereinement la marche de la transition. Les travaux du Groupe II sont essentiellement d’ordre législatifs donc peuvent –être effectués dans un laps de temps raisonnable en parallèle avec les actions du Groupe I. Les actions du Groupe III ne peuvent être envisagées que lorsque les travaux des Groupes I et II seront terminés.
Autres problématiques de la concertation
Il est nécessaire de passer en revue d’autres questions susceptibles d’être évoqués au cours de la concertation :
En guise de conclusion: Les autorités de la transition devront faire preuve de pragmatisme pour s’atteler aux travaux proprement dits de la transition. Le cadre de concertation permettra d’assurer le suivi et l’évaluation de toutes les étapes pour conforter la confiance entre les acteurs pour le processus politique et électoral engagés. Il est impératif de ne pas accepter que le processus soit pris en otage par qui que ce soit.
Par ailleurs il faudra prendre en compte l’organisation des assises nationales qui ont déblayé le chemin de la réconciliation nationale en Guinée.
L’ADRG encourage les autorités de la transition à ne ménager aucun effort pour parvenir à une transition apaisée, concertée et réussie pour la Guinée.